Culture du champignon de Paris à Antoigné


C’est vers 1900 qu’un nommé Bournac originaire du Bordelais introduisit la culture des champignons de Paris
dans les anciennes carrières de tuffeau d’Antoigné.




A cette époque, le fumier (crottin de cheval) collecté
dans les diverses casernes de la région, était travaillé,
souvent à la main, directement en place dans les galeries jusqu’à l’obtention de compost.



Il était disposé en forme de meule à l’aide de moules en fer.



Le lardage, c’est à dire l’ensemencement s’effectuait par apport de place en place de compost envahi par le mycélium
(blanc de champignon) qui était récupéré un peu partout où il se trouvait. Il était sélectionné à la vue, surtout à l’odorat
et était mis en culture dans des caisses de fumier conservées à une température constante souvent dans les maisons.






Le gobetage consistait à recouvrir les meules de fumier

à l’aide de calcaire concassé.





La cueille des champignons s’effectuait tous les jours (fériés ou pas) dans de grands paniers en osier en parcourant
de grandes distances car la pousse était irrégulière et clairsemée.



Après la récolte, le corps de meule était chargé dans des remorques et sorti sur des aires de stockage avant d’être acheminé dans les champs environnants par les agriculteurs.



Le sol de la galerie était gratté, balayé et désinfecté
avant mise en place de nouvelles meules.



Les caves se contaminaient vite et il fallait les laisser
se reposer pendant 4 ou 5 ans.




Si vous voulez regarder un film muet de cette époque,
cliquez sur la photo ci-dessus.